« L'esprit de Justine vagabonde. L'avenir est devenu aussi ouvert que le ciel. « Je ferai, je serai, tout est possible autant que se le permettent les nuages là-haut qui glissent comme des voiles sur la mer. Comme eux, elle veut faire partie de la dynamique universelle, s'en aller sur l'horizon qui cache ses secrets. Elle refuse de n'être personne, de n'être rien « Je continuerai mes études, j'apprendrai... ».
|
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents Ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous-même Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent Si nous pouvions être d'abord toutes et tous Et avant tout et premièrement Des amants de la Vie Alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs, ces éternels mendiants Qui perdent tant d'énergie et tant de temps À attendre des autres, des signes, des baisers, de la reconnaissance. Poème de Julos Beaucarne (Album Le Jaseur Boréal, 2006) |
Ce récit romancé, troisième ouvrage de l'auteur d'un tout autre genre que les deux monographies précédentes, vient de paraître. Il retrace le chemin d'une enfant dans les années 1950/1960 confrontée au néant social, qui n'avait comme déterminants que son envie d'être et comme moyens d'y parvenir les hasards de la vie. L'histoire se structure autour de la douloureuse relation mère-fille qui lui donne une intense et émouvante profondeur. L'écriture est très agréable, le roman se lit aisément. Les chapitres se succèdent, l'histoire se déroule en une construction simple mais efficace. Il n'y a pas de véritable recherche de suspense et pourtant, sa lecture tient en haleine. L'envie d'aller plus loin est une nécessité. Ce sont des petits morceaux de vie qui mènent au long d'un chemin sans garde-fou vers un avenir qui ne s'envisage pas. |